En 15 ans, la consommation globale de vêtements dans le monde a doublé. Fast fashion ou le renouvellement permanent, c’est ainsi qu’en 2021 1000 milliards de vêtements ont été fabriqués. Nous renouvelons nos dressings et ceux de nos enfants avec facilité et plaisir. Mais sommes-nous conscients de l’impact sur notre environnement?
L’industrie du vêtement est malheureusement la plus polluante. Savez-vous que cycle de fabrication d’un vêtement, comprend en moyenne 10000 litres d’eau pour obtenir un kilo de coton ? Soit il faut compter 2500 litres d’eau pour fabriquer un tee shirt. Globalement les 30 milliards de tonnes de vêtements fabriqués en 2021 ont consommé 4 milliards de tonnes d’eau.
Au-delà de l’utilisation simple des ressources d’eau, il y a l’utilisation des pesticides destinés à protéger les plans de cotons qui viennent affecter les sols, la qualité de l’eau et au bout de la chaîne la santé des individus qui y sont exposés.
S’agissant des fibres synthétiques majoritairement utilisées dans les vêtements, elles proviennent à plus de 70% de l’industrie pétrolière.
La transformation de la matière; l’ennoblissement des tissus nécessitant des huiles et des teintures rejetées dans les eaux usées ainsi que le transport des confections contribuent à la dégradation de notre environnement. Entre la récolte dans un champ de coton et l’arrivée d’un jean en Europe plusieurs dizaine de milliers de km auront été parcourus.
Nous portons nos vêtements puis nous en changeons tout aussi facilement que nous les avons achetés. Pour nos enfants, les vêtements vite abîmés ont tendance à être jetés plutôt que raccommodés et si les vêtements passent souvent d’un frère à l’autre, lorsque le petit dernier a pris quelques centimètres de plus, des cartons entiers de vêtements prennent place dans des placards, oubliés puis jetés quelque temps après. 4 millions de tonnes de vêtements sont jetés en Europe chaque année, 20% sont triés et connaissent une deuxième vie , 80% sont détruits.
Pouvons-nous changer cela ?
Le neuf a inévitablement un mérite : celui de mettre en circuit des articles désirables. Mais nous avons à œuvrer pour les remettre en circuit une fois que nous ne les utilisons plus. Le cycle d’utilisation d’un vêtement ne doit pas se limiter au seul cycle d’utilisation que nous en faisons. Modifions nos habitudes pour leur permettre de connaître plusieurs vies et ainsi de limiter l’impact de leur production (dans le temps).
Achetons moins et de meilleure qualité et privilégions la seconde main lorsque cela s’offre à nous. L’équilibre entre neuf et vintage est vertueux. Privilégions les sites de ventes d’occasion afin d’allonger la durée de vie d’un vêtement. Cette attitude éco-responsable est une manière d’agir concrètement pour notre planète.
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